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Andaloussiate

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Musique andalouse d'hier et d'aujourd'hui


Culture en jachère

Publié par Andaloussiate sur 12 Mai 2007, 07:51am

Catégories : #Publications- Interviews

Tlemcen: Un printemps culturel

 

Depuis la fin du mois d'avril, la ville de Tlemcen vit des moments inhabituels grâce à un programme culturel initié par la direction de la Culture en partenariat avec plusieurs associations.

Qui aurait pensé que le théâtre reprenne vie dans une ville où les habitants ont perdu le réflexe de voir un spectacle en direct dans une salle. La Maison de la culture a repris vie avec des invités de marque qui ont contribué à dégeler une atmosphère monotone et triste où les spectacles sont organisés dans l'indifférence générale. Après Sid Ali Kouiret c'était Si Tahar El Amiri qui ont causé avec le public Tlemcenien, surtout les jeunes qui ont beaucoup appris lors de ces rencontres avec les pionniers du théâtre algérien.


 C'est ainsi que l'association culturelle La Grande Maison et la direction de la Culture ont organisé une semaine culturelle du 2 au 10 mai et ce, à l'occasion du quatrième anniversaire du décès de l'écrivain Mohamed Dib. L'inspiration de l'oeuvre Dibienne a permis aux jeunes talents de la fondation Dib de présenter une pièce de théâtre intitulée «salle d'attente» qui peut faire penser à n'importe quelle salle d'attente mais dont la particularité est de mettre en prise de vue dans le même aspect plusieurs personnages féminins pris dans l'oeuvre de Dib. L'atelier Contes pour enfants a présenté, vendredi dernier, Salima et la vieille belle-mère suivi d'une pièce de théâtre Paquita ou les yeux ravis, adaptée à partir de la nouvelle de Mohamed Dib «la nuit sauvage». Lundi c'était Lune de miel montagne poétique présenté par la troupe thétrale Astuce «Elafsa» sous la direction de Ali Abdoun. La semaine culturelle de la Fondation Dibienne continue de rompre la monotonie d'une ville où la culture a brillé par son absence : des salles de cinéma fermées qui s'appelaient Lux-Rex-Colisée, des associations musicales «traumatisées» par la suppression du festival annuel de musique andalouse où les tlemceniens sortaient en famille une fois par an en été pour écouter une nouba ou un hawzi. Un festival de Hawzi va remplacer le festival de musique andalouse datant de 1974. Nous avons appris que le collectif des associations de musique de la wilaya de Tlemcen a adressé une requête à tous les responsables au niveau national pour les sensibiliser sur l'annulation pour l'année 2006 et probablement pour toujours de ce festival qui a formé des générations d'artistes dans ce domaine. Parallèlement à l'hommage Dibien l'association des amis du musée et patrimoine matériel et immatériel avec le concours du musée de Tlemcen organise une exposition et deux journées d'étude les 7-8-9-10 mai à l'actuel musée (Medersa franco-musulmane transformée en musée en attendant l'inscription d'un véritable musée fonctionnel avec des normes internationales), c'est le printemps Tlemcen espérons que ça bourgeonne!


Publié dans le Quotidien d’Oran, le 10/05/2007, par Sid Ahmed Cheloufi
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K
Les tlemceniens n'ont rien fait pour le garder,ce festival. il ne font parler. et comme on dit el kelb elli yehharr ma y3adech. on plus dans les précédents festivals, il n'y avait que la première rangée qui écoutait, les autres parlait des mariages: le sujet le plus interssant à Tlemcen. 
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M
Une personne qui se dit autorité de la wilaya de Tlemcen a décidé, seule, de la liquidation du festival de la musique andalouse qui s'est tenu annuellement et ce depuis 25 ans à Tlemcen. Il est vrai que ce festival était la fièreté de Tlemcen puisque toutes les associations nationales aspiraient à y participer. Les familles retrouvaient un espace qui leur convenait puisqu'il symbolisait leur identité et leur culture. Annuler un tel évènement est impardonnable et ne peut être que l'oeuvre de personne inculte et dénuée de valeur. Mais la question que je me pose est la suivante: que fait cette société civile représentée par les différentes associations pour dire non et pour imposer le retour de cette manifestation. Le problème chez nous est que la plupart des responsables de ces associations ne représentent, en fait, qu'eux même; chacun essaye de tirer profit de ses connaissances pour lui seul et ne se soucie guère de l'intérêt géneral. Le système en a voulu ainsi et beaucoup de gens sont rentrés dans les rangs et applaudissent la médiocrité.Mohamed
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