Ma publication Facebook du 20/07/2025.
En ce jour de commémoration, nous vous invitons à redécouvrir les précieux témoignages des maîtres Dr. Yahia Ghoul رحمه اللّه et Dr. Amine Kalfat, diffusés le 31/05/2007, dans l'émission "Ahl El Andalous", qui fut brillement préparée et présentée par le chef d'orchestre Mr. Mokhtar Allal sur Radio Oran.
Des témoignages que nous avons jugé important de mettre à la portée de la mémoire collective, avec l’aval de notre ami Mokhtar Allal que nous remercions.
Depuis Houston, où il résidait, Dr. Yahia Ghoul évoquait, au téléphone, le rôle fondamental de Cheikh Bachir Zerrouki dans son propre apprentissage et les travaux de l’association Nassim El Andalous. Ce fut pour lui l’occasion de saluer la mémoire de son maître, tout en rendant hommage à ses amis, les docteurs Amine Mesli رحمه اللّه et Amine Kalfat.
Il nous révèle également que c’est au père de ce dernier, Mahmoud Kalfat رحمه اللّه, qu'il doit l’apprentissage de plusieurs pièces musicales, dont "Bi Djah Ettidjani", le célèbre Mdih de Nassim El Andalous, enregistré à la RTA d’Oran en 1977.
À son tour, Dr. Amine Kalfat nous offre un éclairage plus intime sur la vie de son maître Cheikh Bachir Zerrouki, et l'amitié qui les liait.
Supports sonores: Mdih: "Ya wassiê el mkhazen" يا واسع المخازن par Cheikh Bachir Zerrouki et l’orchestre Cheikh Larbi. رحمهم الله & Stikhbar Zidane par Cheikh Bachir Zerrouki accompagné de l’orchestre Nassim El Andalous (soirée à Tlemcen).
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Né le 13 juin 1924 à Tlemcen, Cheikh Bachir Zerrouki était le fils de Dillali Zerrouki, pianiste virtuose qui accompagnait Cheikha Tetma. Très jeune, il se forma à la musique auprès de son père ainsi que de Cheikh Omar Bekhchi. Il avait pour voisin à Btaïna le célèbre Rouch Makhlouf.
Dès 1949, il intègre l’orchestre de la radio de Tlemcen, dirigé par Cheikh Larbi Bensari, en qualité de musicien et soliste. Il participe activement à la majorité des enregistrements radiophoniques de Cheikh Larbi. Son talent est également immortalisé à travers deux apparitions sur la télévision algérienne : l'une à Alger (nouba Ghrib), où il interprète un Stikhbar Raml Maya suivi du Nsraf Ghrib "Tadhakket Ghossoun Elliqah" ; l’autre à la medersa de Tlemcen (nouba Hsine), où il joue le Nsraf "Min Nadhmihi El Mordjane". Cheikh Larbi contribua grandement à son perfectionnement musical.
Polyinstrumentiste accompli, il maîtrisait le piano, la mandoline, la mandole, la guitare et le violon entier.
Dans les années 1960, il s’installe à Oran et fréquente de nombreux artistes et associations. Il collabore notamment avec le Dr. Yahia Ghoul, feu Mohamed Amine Mesli et l’association Nassim El Andalous, les accompagnant dans plusieurs prestations musicales. Il côtoie également le Dr. Amine Kalfat, président et mandoliniste de l’association Mustapha Belkhodja et son fils Rifel.
Homme discret, profondément humble, nous disait Cheikh Amine Kalfat, Cheikh Bachir Zerrouki évitait toute forme de publicité malgré la reconnaissance unanime de son talent.
Il s’éteint le 20 juillet 2004 à Oran, à l’âge de 80 ans.