A propos du Festival Culturel National du Malouf
Un membre du jury du Festival National du Malouf nous écrit…
Chers amis, bonjour !
Suite à l’article paru dans le quotidien « Al Khabar » du 16 juillet 2007 page. 21 et insinuant que l’attribution du 1er prix à l’association « Rachidia » de Mascara aurait obéit à des instructions ministérielles officieuses, il me semble opportun d’apporter les éclaircissements suivants :
1- Les membres du jury se sont référés au règlement de base du festival qui comporte un certain vide juridique permettant de présenter un programme ne comportant que quelques pièces de malouf.
2- Certaines associations, dont la plaignante, ont été dans l’incapacité de présenter une nouba complète avec ses 5 mouvements. Le dardj ayant été purement et simplement omis et je ne parle pas du btayhi qui était emprunté au répertoire des zdjoul autrefois apanage des Hechaychia de Constantine.
3- Devant ces imperfections, Rachidia l’a emporté par la notation technique : solos vocaux et équilibre instrumental de l’ensemble notamment.
4- J’ai, tout de même et avec d’autres membres du jury, formulé 3 réserves :
- Le fait d’obliger des orchestres de toutes les régions du pays à pratiquer le malouf risque de nous amener vers une unification nécessairement appauvrissante pour la richesse en styles que compte l’Algérie.
- Je doute fortement que l’on puisse juger sur les mêmes critères aussi bien des associations musicales que des orchestres professionnels.
- L’omission du festival du Gharnati au profit de celui du Hawzi (la tenue de l’un n’empêchant pas celle de l’autre) n’est pas de nature à rendre service à notre patrimoine musical classique.
5- Pour clore, je crois que la plus grande leçon à tirer de cette expérience est que certaines associations musicales « classiques » constantinoises devraient s’atteler activement à sauvegarder ce legs tout en pouvant, dans une certaine mesure, l’enrichir. Toutefois, afin d’éviter de basculer de l’enrichissement vers la régression, elles devront retravailler la nouba dans sa totalité et chercher à restaurer les vraies pièces manquantes du patrimoine. Car celles-là existent souvent mais sont tout simplement méconnues de beaucoup de musiciens.
A bon entendeur.
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