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Andaloussiate

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Musique andalouse d'hier et d'aujourd'hui


Nadi El Hilal Takafi- Mosta

Publié par Andaloussiate sur 20 Novembre 2006, 07:34am

Catégories : #Associations

L’Association Musicale :  

 

Nadi El Hillal Takafi- Mostaganem

 La ville de Mostaganem, ville d'art et culture dans le théâtre amateur, la confrérie Issaoua, le chaâbi et l'Andalou, et l'une des plus anciennes associations est sans doute l'association : "Nadi El Hillal Takafi". 

 

Le Nadi El Hillal Takafi a été fondé en 1912 sous la dénomination de "CERCLE DU CROISSANT" avec Mr. Benkritly Mustapha comme premier vice-président d'ailleurs au siège du Nadi, on trouve un tableau où il y a les noms de tous les membres fondateurs d'époque (1912).

Situé dans la rue Abdellah du Derb (vieux quartier de Mostaganem) depuis 1912, son siège fut transféré dans ses locaux actuels, place de l'Emir Abdelkader ex-Trois Ponts en 1934.

Mais à l'époque le Cercle du Croissant abritait de nombreux mouvement et associations nationalistes tels que : l’Association des Etudiants Musulmans, l'Association des Oulémas d'Algérie,... et ceci bien avant le déclenchement de la révolution (1954).

De 1912 à 1954, le Cercle du Croissant était devenu un foyer de culture où quelques musiciens amateurs venaient passer le temps - car à l'époque il n’y avait que les grandes familles de Mostaganem qui avaient le droit d’être au Cercle, là où ils invitaient les grands maîtres tel que : Maâlma Yamna, Cheikh Belhocine, Sid Amed Serri,...

Mais le Cercle du Croissant était destiné aussi pour donner en cachette des cours de différentes matières scolaires pour améliorer le niveau intellectuel des jeunes algériens. On note aussi la réception en l'honneur de l'acteur égyptien Youcef Wahbi et sa troupe théâtrale en tournée en Algérie en 1950, organisée par les membres du Cercle.

Mais le déclenchement de la révolution 1954, gela les activités du Cercle jugées subversives.

Après l'indépendance nationale 1962 et une période de gestion, ce n'est qu'en 1967 qu'un petit groupe de mélomanes et musiciens composés de Mrs. Ismet Benkritly, Hadj Moulay Ahmed Benkrizi, Hadj Ben Yahia, Houari Chalabi, de son vrai nom Mustapha Benmansour (1937/1988), Hassaïne Benghali et Abdelkader Bendameche, sans oublier l'aide du regretté Hadj Bouzidi Benslimane (1912/1990) un érudit au Cercle du Croissant qui pris alors la dénomination actuelle de "Nadi El Hillal Takafi".

Le but prioritaire que s'est assigné dans un premier temps cette poignée de pionniers était de constituer une formation de musique andalouse qui serait capable de rivaliser avec les plus grandes associations et pour enseigner une musique classique algérienne dite "andalouse" se rattachant à Alger (Sanaa).

C'est alors sous la haute autorité de Hadj Bouzidi Benslimane, c'est Hadj Moulay Benkrizi qui prit en main les destinées du Nadi et cela grâce aux connaissances acquises auprès de l'association El Djazaïria - El Mossilia et avec le professeur Mohamed Khaznadji.

Tous ces efforts virent leur aboutissement lors du 3ème  Festival international de la musique classique algérienne d'Alger de 1972, lorsque le Nadi fut sélectionné aux éliminatoires de Tlemcen pour concourir à la finale au T.N.A, même qu'on lui a consacré un disque 33 tours, 60 ans après sa fondation (Quel joli cadeau d'anniversaire !).Ainsi vient la nécessité d'envisager l'institution de 3 niveaux d'enseignement à savoir, une classe d'initiation -pour les nouveaux qui consiste à étudier le solfège, l'aspect de la musique andalouse et technique de chants-, une classe moyenne et la classe supérieure avec l'étude du répertoire andalou.
Dans un point de vue technique, on souligne que le style pratiqué par la ville de Mostaganem se rattache à la Sanaa d'Alger.

Rappelons que depuis 1972, le Nadi a participé à tous les festivals nationaux avec un palmarès des plus riches : Finaliste au 3ème  Festival International de musique classique d'Alger, 1972- 1er prix national de la chanson populaire, Alger 1973 -2ème  prix national au festival de la jeunesse, Alger 1974 -Finaliste à tous les festivals de la musique traditionnelle de Tlemcen depuis 1974 -Finaliste au Festival des Arts populaires d'Alger 1978 -Finaliste à tous les Festivals du Malouf de Constantine depuis 1981 -Représente l'Algérie au 5ème  Festival arabe de la jeunesse à Damas (Syrie) 1981 -1er  Prix de la musique classique de Mostaganem en 1982 -Finaliste au Festival du Medh d'Alger 1982 et 1984 -Finaliste à tous les Festivals du Printemps musical d'Alger depuis 1983 -Participation au Festival andalou de l'Office Ridh El-Feth d'Alger de 1984 -3ème Prix national du printemps musical d'Alger en 1987 et 1989 -1er  prix de musique andalouse -Salon de l'enfance- Alger 1988 -Invité d’honneur au Festival des musiques traditionnelles de Brescia (Italie) 1990 -Concert au centre culturel Algérien à Paris 1990 -Concerts à Oujda (Maroc) en 1989 et 1990 -Concerts à Tanger et à Tétouan (Maroc) 1991 - Echanges culturels avec les associations à Alger avec la participation des associations: Al Gharnatia (Koléa), Rachidia (Cherchel), Mansourah et Nahda (Oran), Fakhardjia (Alger) - Echange culturel avec le club des amateurs de musique arabe de la ville Tanger et entre le Nadi à Tanger en octobre 1991 et à Mostaganem en janvier 1992 à l'occasion des 80 ans du Nadi (Avec la participation de l'association Es-Sendoussia et de Mohamed KHAZNADJI avec les élèves du Nadi) - En outre, le Nadi a aidé à la réintroduction à Mostaganem de certains instruments traditionnels, tels que: Rebab, Kouitra, Qanoun,... 

 Nadi El Hillal Takafi lors d’une représentation à Constantine septembre 2000 :  

 

Assis de droite à gauche : 1er rang: Benkritly Nassim Redha (mandoline); Benmrah Hind (kouitra); Bentami Belkacem (naî); Belhalouche Mustapha (cithare); Ketbabi Saïd (r'beb); Kaouder Harag (mandole); Laaredj Nadia (violon alto); Benatia Djillali (violon alto); le chef d'orchestre Benbouziane Djillali (violon)- 2ème rang: Khakifa Amine (luth); Nehari Bachir (Luth); Boughania Karima (luth); Sayah M'barak (luth); Benouali SidAhmed (violon alto); Bendjelloul AEK (violon alto); Bemrah Hadjer (violoncelle)- 3ème rang: Oould EL Bey Batoul (mandoline); Rafika (kouitra); Ouazani Chahinez (violon)


Par Nassim Redha Benkritly (ancien du Nadi)

 

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M
J'avais un vieil enregistrement sur cassette de cette formation, que je ne retrouve plus suite à un déménagement (nouba hsin) et l'une des pièces, "oua koulla yaoum bachaïr", un derj je crois, était une une pure merveille. Quelqu'un connait-il cet enregistrement ? Serait-il encore disponible quelque part ?
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M
"le fruit ne tombe pas loin de son arbre"  comme on dit, ya ville des HNA FI HNA! 
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L
interresting!
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