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Andaloussiate

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Musique andalouse d'hier et d'aujourd'hui


Retour sur le festival du Hawzi

Publié par Andaloussiate sur 24 Juin 2008, 12:41pm

Catégories : #Manifs Culturelles & Festivals

Vers la renaissance du patrimoine Hawzi


Festival national de la musique Hawzi dont la 2e édition se tient du 18 au 26 juin au théâtre de verdure de Tlemcen vise surtout à approfondir la connaissance de ce genre musical classique qui a émergé à Tlemcen et ses environs, et le protéger contre toute «impureté», selon les organisateurs.

De l’avis de M. Hakim Miloud, commissaire du festival, «le Hawzi, qui est un genre musical ancien, a été greffé de la poésie populaire jalousement conservée de génération en génération dans la ville de Tlemcen, avec un dévouement sans pareil, soit oralement ou par écrit». «Ce genre musical qui nous est parvenu sans altération aucune, dit-il, a amplement émergé dans la capitale des Zianides au moment où le genre Andalou était à son apogée». En évoquant les disparités existantes entre ces deux genres de la musique traditionnelle, l’Andalou et le Hawzi, liés à leurs lieux de naissance respectifs, le musicologue Nasreddine Baghdadi a indiqué que le Hawzi est «un prolongement de la poésie populaire née en Andalousie et basée sur le dialecte local».

Cette musique est interprétée avec le genre El Berouali «léger» privilégiant les cadences du genre andalou, a-t-il ajouté. Parmi les poètes du Hawzi, figurent Abou Othmane Benabdellah El Mendassi (1583-1671), Ibn Triki, Ibn M’saib, ainsi que Bensahla père et fils (19e siècle). Ces chantres de la musique à Tlemcen, qui excellaient dans les arts de la littérature arabe classique, parvenaient à des métaphores d’une grande finesse de Hawzi inspirées du dialecte tlemcénien «soutenu».

Le Hawzi s’intéressa, en premier lieu, à la nature et à la beauté des paysages d’où l’apparition des morceaux Hawzi appelés «El Rabiiates» ou chansons du printemps. D’autres thèmes liés à l’amour, la nostalgie, la situation sociale et à El Madih (louanges au Prophète QSSL) ont été également abordés par les poètes Hawzi. Toutefois, la nostalgie pour le pays d’origine a prédominé dans cette poésie. Ahmed Ben Triki, qui a été forcé de fuir Tlemcen suite à la persécution du gouverneur de la ville, est présenté comme étant le précurseur de cette tendance du Hawzi. C’est dans les monts de Béni Zenassen, au Maroc, que celui-ci a donné naissance à «des vers émouvants où se mélangèrent, dans un élan de ferveur, sa nostalgie et son attachement à sa ville natale». Ce genre poétique, connu chez les musiciens par «El Fouraq», fut transcrit à travers des vers poétiques comme «Tal Nahbi», «Memhoune» et «Sehm fi quawssi Sebani» de leur auteur Ben Triqui. Le fait que le Hawzi soit rédigé en langue dialectale soutenue ne l’a pas empêché de se soumettre aux règles de la Quacida ancienne et ses aspects esthétiques et structurels.

 

Publié dans le Quotidien d'Oran, le 23/06/2008 (page 19)



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D
MABROUK POUR EL MOUAHIDIA VRAIMENT ELLE MERITE LE PREMIER PRIX MAIS MAALICH,ET FELICITATIONS A LA DIRECTION DE LA CULTURE DE TLEMCEN POUR LA REUSSITE,A L'ORGANISATION DU DEUXIEME FESTIVAL DU HAOUZI,BRAVO
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N
j'ai aimé vrementns on est passés le 6ème jourfelicitations pour les gagnants de l'Oqléa él mowahidiya de Nedroma mais aussi les tlemcenienstt mes respects
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