Dans le livre de Abdelmadjid MERDACI "Dictionnaire des Musiques Citadines de Constantine", on peut lire à propos de Cheikh Abdelmoumen Bentobbal:
"Né à Constantine. Cadre dans une entreprise publique. Membre de l'association Mouhibbi El Fen puis de Chabab El Fenni, entre 1934 et 1940. Sa carrière, liée à celle de son oncle Saddek et de Abdelmadjid Djezzar, s'engage effectivement à la fin des années quarante, après un passage qui le fait remarquer au sein de l'association l'Etoile Polaire. Sa prise en charge par Allaoua Bentobbal, sa proximité avec le chanteur Abdelhamid Benelbédjaoui, ses qualités vocales l'imposeront comme l'un des continuateurs de la tradition du malouf à Constantine. Après l'indépendance, son aura artistique en fait le principal repère d'un légitimisme esthétique citadin rétif aux évolutions que représente Mohamed-Tahar Fergani. Abdelmoumen participe aux Festivals de la musique classique algérienne dans les années soixante, au sein de l'orchestre pilote de Constantine et aux manifestations musicales locales, telle que le Festival du malouf créé en 1981. Il fonde avec ses amis, en 1983, l'association El Bestandjiya. Il milite dans l'association de la Sauvegarde de la musique classique algérienne, animée par Ahmed Serri et prend part, à la fin des années quatre-vingt-dix, à l'enregistrement, sous l'égide du ministère de la Culture et de l'Information, des nwab du malouf.
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Enregistrement précieux de cette Qacida du Malhoûn marocain, chantée par les plus grands, connue aussi par "Ma Sebberni Lettihâne", de Cheikh Anedjar. Ici merveilleusement interprétée lors d'une soirée privée par l'un des grands maîtres de malouf constantinois, Cheikh Abdelmoumen Bentobal, décédé en 2004. Très bel istikhbar Sîka qui nous transmet avec transparence l'émotion du maître, cette qacida débute dans le même mode et vire par la suite au Mezmoum.