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Andaloussiate

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Musique andalouse d'hier et d'aujourd'hui


Tlemcen privée de son Festival !

Publié par Andaloussiate sur 11 Juillet 2006, 11:11am

Catégories : #Manifs Culturelles & Festivals

 

SOS culture : Le Festival de Tlemcen est en danger !

Tlemcen se préparait à vivre la 27ème Edition de son Festival de Musique Traditionnelle, qui devait se tenir du 09 au 13 juillet 2006, avec la participation de 15 associations venant d’Alger, Miliana, Blida, Mostaganem, Oran, Sidi Bel Abbes, Nedroma et Tlemcen. Pourtant, à la grande déception et incompréhension de tout le monde, le coup d’envoi n’a pas été donné : le Wali aurait pris possession de l’évènement et en aurait  décidé autrement ...

Créé en 1974, le Festival de Musique Andalouse était parrainé par les Autorités Locales de Tlemcen, et le Ministère De La Jeunesse & Des Sports. Ce dernier s’est défait récemment et d’une manière officielle de l’organisation des festivals,  pourtant, ceci n’a pas découragé certaines gens soucieuses de garder en vie cette grande rencontre musicale dans laquelle se marient toutes sortes de couleurs de notre patrimoine andalou : le Festival a été pris en charge par le comité des fêtes de l’APC de Tlemcen, qui s’est chargé de l’organisation de l’évènement, tant bien que mal…A cause de la rareté des ressources financières, il a été décidé de réduire en 5 jours la durée du Festival, qui d’habitude se vivait en au moins une semaine. Qu’importe, le plus important avant tout c’est qu’il ait lieu.

15 associations ont été invitées, représentant le style andalou algérois et tlemcenien, le programme était tracé au rythme de 3 associations par soirée; ajouté aux tables rondes et aux hommages à certains maîtres décédés récemment...Tout comme l’année dernière, l’évènement était censé avoir lieu au « Grand Bassin », un magnifique endroit qui a été aménagé il y a quelques années, autant pour les promenades que pour les spectacles ! 

 Au moment où le Festival avait besoin de soutien et d’attention surtout, la Wilaya de Tlemcen aurait manifesté son indifférence à l’égard de cet évènement qui date pourtant depuis plus de 30 ans, et qui demeure l’une des constantes de la ville de Tlemcen. Alors qu’il ne restait que le coup d’envoi à donner, le Wali aurait décidé de reporter l’évènement tant attendu…Tout ça parce qu’il reprochait à l’APC de Tlemcen le fait d’organiser le Festival « sans son accord ». C’est du moins ce que nous a rapporté le responsable du festival au niveau de la mairie de Tlemcen. Le sort du Festival est finalement entre les mains du Wali. (Selon la même source, le Festival de cette année a été reporté une 1ère fois car le Wali était absent et il fallait attendre son retour pour l’informer !) 

Le Festival tant attendu n’a donc pas eu lieu, d’une nuit au lendemain, tout a été bloqué. Imaginez l’immense déception qu’ont pu ressentir les organisateurs qui se sont donnés de la peine pour que l’évènement ait lieu malgré tout, mais aussi le découragement des associations conviées, et qui ont mené leurs répétitions jusqu’à la dernière minute. Imaginez surtout la déception et la colère des tlemceniens qui se voient privés d’un Festival qu’ils ont vu grandir au fil des années, et qui espèrent une explication.

Ne cachons pas la forêt avec un arbre, Tlemcen ville « d’art, de culture et d’histoire » n’a mérité pourtant que ce Festival, un « seul » grand évènement culturel qui lui redonne plus ou moins vie, après une lourde léthargie culturelle imposée aux tlemceniens durant toute une année…Il est peut-être temps de rebaptiser la ville en tant que « ville morte, bonne pour les histoires » !!!

   - Le plus stressant : c’est que le Festival est en « Stand-By », il n’a pas été fixé à une date précise, et tout le monde se demande, tout simplement, s’il aura lieu cette année. 

   - Le plus décevant : c’est que cet « incident » a été ignoré par la presse et même la Radio locale de la ville de Tlemcen, qui ont préféré en parler d’une manière assez timide, ou tout simplement « l’ignorer ». Pourtant, les média ne se sont pas gênés pour annoncer le Festival, avant qu’il ne soit reporté/annulé…Pourquoi tant de silences? De quoi a-t-on peur ? Est-ce que nos journalistes accomplissent correctement leur devoir d’informer et de servir la vérité ?

   - Le plus surprenant: c’est que tous ceux qui se disent représenter et défendre le patrimoine andalou de la ville de Tlemcen (associations musicales, ou autres…), ont préféré garder le silence et de se résigner gentiment à la décision du Wali...Visiblement, on a peur de subir une quelconque colère…Pourtant, il ne s’agit que de réclamer un droit légitime de toute une ville et de tout un patrimoine.  

En toute objectivité, Tlemcen avec sa population et son patrimoine andalou ne méritent pas de porter le poids d’une telle sanction. Est-il trop demandé d’exiger les explications d’une telle décision ? Y a il une personne capable de demander des comptes sur les raisons exactes d’une telle punition ? Au nom d’une musique, une culture, un patrimoine et toute une histoire…

  - Plusieurs pensent que la seule solution pour maintenir en vie ce Festival qui est en « danger », est de le détacher des autorités locales de la ville de Tlemcen, mais pour cela, il faudrait qu’il soit pris en charge par beaucoup de bonne volonté, et parrainé par des sponsors, ou bien faudrait-il le mettre sous la houlette d’un autre organisme : Le Ministère De La Culture par exemple…

 ·         Ce qui se passe à Tlemcen a suscité tout de même une réaction officielle, qui nous est venue de la ville de Houston (Texas). Il s’agit de Dr. Yahia Ghoul, chirurgien cardiologue, musicologue, et membre fondateur et ancien chef d’orchestre de l’Association Nassim El Andalous d’Oran. Même s’il est à milles lieux de ce qui se passe à Tlemcen, il s’est senti concerné et a tenu à exprimer son mécontentement et sa déception a travers le blog Andaloussiate:

Je croyais que nous étions au 3ème millénium, mais je vois que je me trompe de nouveau. Ce responsable, n’a-t-il pas accès à la presse nationale, ou à l’information électronique à la portée de tout le monde de nos jours, pour le mettre au courant qu’il y a des activités culturelles en cours dont l’origine ne date pas d’aujourd’hui?  N’est-il pas entouré de conseillés et de chefs de départements dans le chapitre « culture » qui pourrait supplémenter son manque d’information à cause des sa profession accaparante au service d’un peuple qui semble n’avoir aucune importance en vue de cette décision. 

  N’est-il pas plus arrogant de mépriser tout un peuple, toute une tradition érigée depuis plus de 30 années, uniquement dans le but de préserver nos valeurs culturelles combien fragiles déjà, au prix d’une autorité totalitaire et arrogante ? 

  J’espère sincèrement me tromper, et serait prêt à formuler des excuses dans le cas contraire. Par conséquent, dans le système démocratique dont bénéficie notre nation, « par le peuple et pour le peuple », il semble tout à fait légitime d’exiger une explication claire et transparente pour une décision aussi néfaste et méprisante à l’égard de notre patrimoine culturel.

  Quelle manière de sanctionner un si long travail de préparation par les différentes formations culturelles de toutes les régions de notre pays, et quelle frustration devraient ressentir ces jeunes élèves (dont leurs propres enfants peut-être) qui attendaient sans doute avec impatience le moment de leur vie pour prouver à leur entourage le fruit des efforts remarquables qu’ils ont investi dans leur apprentissage. Cette attitude défie toute logique et constitue une véritable insulte à la communauté culturelle du pays entier.

 Sans aucune animosité personnelle, et en accordant le bénéfice du doute à chaque situation dans le but d’une objectivité scientifique, j’espère sincèrement que c’est une erreur temporaire, et que nos responsables n’hésiteront pas à avoir le courage de justifier leurs actions auprès de leurs propres enfants et collègues, qu’ils ont le devoir de respecter car leur responsabilité administrative incombe un sens du devoir, de servitude, et un respect total envers leur employeur le plus important : le peuple algérien, par excellence.   Longue vie à notre nation, notre peuple et nos valeurs culturelles.    

  Dr. Yahia Ghoul 

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I
moi je suis ikram medjadi salima et je fait de la mussique andalouse de puis 8ans  et je suis dans la ssossiassion el  amel avec benalioi et chaoite as sougeur
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F
le probleme n'est pas que le festival de tlemcen qui ne s'est pas deroulé comme prévu, mais c'est plus serieux que ça, c'est que " hélas" on n'est pas encore au niveau de donner à la culture en tout genre sa vraie place, on donne à aucun truc sa valeur c'est encore mieux de le dire de cette maniere, mais tant qu'il ya de la vie ya de l'espoir
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B
Pour malek, d'accord avec toi, mais comment choisir ce public??Une question me taraude l'esprit depuis quelques années (et c'est aussi bien dit dans l'article que dans les commentaire): à quoi pourrait bien servir un festival de musique andalouse??1. enrichir les archives des la télévision et des radios.2. mettre devant les medias des personnes qui ont été, sont et seront toujours à la recherche d'une notoriété pas du tout méritée.3. encourager les jeunes musiciens des associations, en leur permettant éventuellement de voyager, et d'être su scène. <br /> Mais est-il correct de faire monter un élève qui n'a dans son actif que 3 mois d'apprentissage. ce dernier ne va-t-il pas ce prendre pour le nombril du monde. Quand on ne respecte en lui offrant n'importe quoi, il est quelque part normal que ce public ne respectera pas cette musique. Et puis franchement rares sont les associations qui travaillent sérieusement. Dans la majorités des spectacles, le niveau est entre médiocre et au-dessous de la moyenne. Et puis la prise de son est catastrophique dans la majorité des concerts, l'Algérie manque-t-elle d'ingénieurs de son ou les chefs d'orchestre négligent la balance???? Enfin un festival ne doit pas dépendre entièrement des subventions publiques, il fait recourir aux sponsors comme ça se fait de partout dans le monde. Mais partout dans le monde ce n'est pas n'importe qui qui organise un festival!!!!<br /> N’est il pas temps que la musique andalouse revienne dans des cercles fermés (magasin en fin de journée, café, en famille).<br /> J’ai été une fois à un concert de Hadj Kacem, et ça serait bien qu'il se mette quoique ce n'est pas vraiment rentable.<br /> Je voudrai aussi rendre hommage à Mr Ghoul pour tout ce qu'il a fait et fait encore pour cette musique malgré les milliers de kilomètres qui le séparent de l'Algérie. Alors que ceux qui sont ici, tous les moyens sont bon, ne cherchent qu'à être connus et reconnus, à n'importe quel prix.<br /> benichou
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K
Brahim: Merci pour ton passage. Ton commentaire résume bien la vérité... Bon courage pour le reste.
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H
J\\\'ai eu l\\\'occasion d\\\'assister au festival de musique Andalouse depuis 1982,et de participer depuis 1985 .A l\\\'époque sa se déroule au lyceé BENZERJEB jusqu\\\'au 1988 c\\\'etait un vrai festival et international avec la participation des marocains en 1988 on a assister au concert de l\\\'orchestre EL BRIHI de Fes.A partir de 1989 on a commencer a vivre la chute libre.<br /> les problemes qui ont conduit a la decadence du niveau du festival se résument en :<br /> 1- manque de budjet considérable pour le bon déroulement d \\\'un tel festival<br /> 2-l\\\'encadrement qui ne se fait pas par les hommes de  culture et du térain<br /> 3- les notables de la ville qui n ont jamais jouer leur role dans la societe Tlemcenienne<br /> 4-les representants de la wilaya : elus comunaux, de wilayats,deputes et senateurs qui d\\\'ailleur la plus part d\\\'entre eux ne sait meme pas que le festival a ete annuler <br /> 5-  Monsieurs les Walis qui sont déranges par notre culture notre savoir vivre et notre bonne education et font tout pour nous provoquer 
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